Accompagner les adolescents vers leur autonomie est un objectif pour les psychiatres et psychologues de la fondation Lenval. En complément des soins conventionnels, toute nouvelle thérapie venant participer à la qualité de vie des jeunes patients est la bienvenue.
Aujourd’hui, une randonnée dans la vallée des merveilles est proposée à 5 jeunes adolescents. Pour marquer une étape dans leur parcours médical, les équipes soignantes avaient à cœur, l’envie, de leur proposer un temps de partage, de découverte dans la nature, une nouvelle expérience dans leur parcours de vie ; un moment initiatique. L’effort est sportif mais c’est aussi pour eux, une première fois, en dehors de leur univers familial, de leurs cocons et de leurs habitudes. L’occasion de les faire grandir tout en étant encadrés par les professionnels de santé qu’ils connaissent.
Le territoire azuréen est gorgé de contrastes, parfois très éloignés du quotidien de ces familles. Marquées par un besoin de faire appel à des spécialistes du soin psychologique et dans un contexte difficile, elles bénéficient de ce projet solidaire.
Des dons financiers via le soutien de la fondation pour la promotion de l’homme et de ses bénévoles engagés ont permis à ces jeunes d’être équipés de chaussures de randonnées, des tenues adaptées et également d’être encadrés par des membres du Club Alpin Français pour les conduire au refuge de Nice et leur faire découvrir des randonnées entre flore et faune à proximité du lac de la Fous.
« Du 23 au 25 juin, nous accompagnons ces jeunes dans la vallée de la Gordolasque. Les instants que nous partageons sont autant de souvenirs, de discussions et d’expériences qui forment les petites briques du socle de leur reconstruction. Tous ces jeunes ont traversé des moments particulièrement difficiles. C’est important pour nous de leur offrir ces journées et d’y participer. Nous savons par expérience qu’ils seront plus forts après et c’est bien là notre rôle. Nous marquons un temps de pause dans leur vie d’adolescents pour qu’ils deviennent des adultes autonomes bien dans leurs nouveaux crampons » évoque Michèle Battista, psychiatre de l’enfant et de l’adolescent, à l’origine de ce projet.
Le budget de ces journées est entièrement financé par la fondation pour la promotion de l’homme qui est déjà intervenue pour le financement d’équipements médicaux et pour la rénovation des urgences de Lenval. La fondation Lenval est très heureuse de bénéficier du soutien des associations et des particuliers. Cette solidarité et cette générosité sont les valeurs partagées depuis plus de 130 ans par toutes les personnes investies au plus près des besoins des petits patients de l’hôpital universitaire pédiatrique, mais aussi des établissements spécialisés (polyhandicap, autisme, surdité…) qui composent ainsi la pédiatrie azuréenne.
L’association Allons Enfants… Rions ! partenaire de la fondation Lenval depuis plusieurs années a le désir d’apporter de la couleur et de la gaieté dans les services pédiatriques de la fondation Lenval. Aujourd’hui encore un beau projet illumine le quotidien des petits patients. Chaque année, plus de 21 000* jeunes patients sont accueillis dans les services de consultations d’orthopédie et de chirurgie viscérale. Ils pourront dorénavant découvrir les illustrations de Catherine Caroff lors de leur venue.
L’artiste peintre et illustratrice Catherine Caroff a réalisé six dessins sur les murs des services. Six œuvres uniques, drôles, pédagogiques et adaptées aux spécialités, les os d’un côté, les organes pour l’autre.
Catherine Caroff a imaginé pour les salles de plâtres et espaces de consultation des personnages aimés des enfants en version ludique et pédagogique. Ainsi les héros de « Monstres et Cie » Jack Sullivan alias « Sulli », son acolyte Bob, Petit Biscuit de Shrek et les Pyjamask sont venus animer les murs !
« J’aime peindre sur les murs, animer les surfaces. Cela donne de la matière et du volume, je travaille les ombres, cela donne du relief et j’espère ainsi donner vie…à l’imaginaire des petits comme des grands. Venir travailler, enfin peindre, à Lenval c’est quelque chose que j’aime beaucoup. Lorsque je dessinais sur le mur, jouxtant la salle de plâtre, j’entendais les soignants rassurer les enfants, j’espère que mes peintures apportent aussi leur aide » indique Catherine CAROFF lorsqu’elle revient sur ces créations.
Il y a quelques années déjà, c’est dans une salle de jeux d’un service d’hospitalisation de l’hôpital universitaire pédiatrique Lenval, que Catherine Caroff via le soutien de l’association Allons Enfants… Rions ! avait peint deux personnages illustrant d’une part les organes et d’autre part le squelette. Très ludique, mais également pédagogique, ces dessins appréciés des enfants qui tantôt les utilisent dans le jeu tantôt de manière plus pédagogique, donnaient l’envie de poursuivre l’histoire… Contactés Juliette de la Tour d’Auvergne, présidente de l’association et amatrice d’art entourée de Stéphane Bébert, un homme de cœur, artiste multidisciplinaire et de Bruno Bébert, photographe de presse et artiste répondent présents. Un projet solidaire autour de « La Vague » visant à récolter des fonds pour les projets de l’association a dû être stoppé par la crise sanitaire mais l’une de ses déclinaisons a trouvé son acheteur rendant possible ce nouveau chapitre pour l’association Allons Enfants… Rions ! et la fondation Lenval (lire ci-dessous).
AUTOUR DE LA VAGUE – Fin 2019, CAP3000 accueille dans le cadre de son expo photos « Les Vagues », le photographe-artiste Bruno BÉBERT. Il initie un rendez-vous hebdomadaire intitulé « Autour de la Vague ». Plusieurs artistes réalisent alors des « Live Painting », sur le tirage N&B de sa photo « la Vague » prise en 2011.
Patrick Moya, SAB, Virginie Broquet, Anthony Alberti alias Mr OneTeas, Jean-François Bollié et Richard Woleck sont venus « Prendre La Vague » pendant l’expo. Ces œuvres communes sont vendues par l’association « Allons Enfants… Rions !» afin de financer des projets pour la fondation Lenval et améliorer le quotidien des enfants hospitalisés.
Grâce à la vente de l’une de ces 5 Vagues revisitées, celle de Patrick Moya, l’association « Allons Enfants… Rions ! » a pu commander à Catherine Caroff (illustratrice-peintre), la décoration de salles de soins du service de consultations orthopédique et de la salle d’attente de chirurgie de l’hôpital universitaire pédiatrique Lenval.
Jusqu’au 25 juin, les inscriptions a la formation CAP AEPE de l’IFMEA sont ouvertes !
Le CAP Accompagnant Éducatif Petite Enfance (AEPE) est un diplôme d’État Officiel de niveau 3.
Proposé par l’Institut de Formation aux Métiers de l’Enfance et de l’Adolescence (IFMEA), établissement de la fondation Lenval, ce diplôme forme des professionnels qualifiés pour travailler auprès des enfants de moins de six ans. Ils exerceront dans des structures collectives, des écoles maternelles, en milieu familial ou même à la pouponnière de la fondation Lenval, à l’issue de leur formation.
On apprend quoi ?
Le CAP AEPE est l’une des formations diplômantes proposées par l’Institut de Formation de la fondation Lenval.
L’élève apprend à participer à la construction de l’identité des jeunes enfants. Professionnel, il contribuera à leur épanouissement, en veillant toujours à respecter les choix des parents. Il établit avec la famille une relation de confiance et participe à créer un environnement d’accueil chaleureux et personnalisé pour chaque enfant. Les formateurs de l’IFMEA ont à cœur de leur apporter toutes les connaissances nécessaires pour qu’ils soient des accompagnants qualifiés.
Quels types de cours ?
Les cours sont dispensés par des formateurs permanents professionnels du secteur de l’enfant, ainsi que par des intervenants extérieurs (psychologues, diététiciens, assistants maternels, instituteurs, etc.). Différentes méthodes et outils pédagogiques sont proposés : travaux de groupe, mise en situation et analyse, travaux pratiques, etc. L’équipe est investie pour apporter à chaque élève le soutien nécessaire à l’apprentissage des connaissances essentielles et des bonnes pratiques professionnelles. Les compétences transmises incluent l’alimentation de l’enfant de 0 à 6 ans, les sciences médico-sociales, les techniques d’entretien des locaux et équipements, la prévention des accidents domestiques, la sécurité et l’environnement de l’enfant, les techniques d’animation, etc.
Pour travailler où ?
Le titulaire du diplôme peut exercer par la suite :
Le profil du candidat
« Cette formation proposée depuis l’an dernier par l’IFMEA reçoit 25 élèves. Notre engagement envers eux est bien réel, nous souhaitons qu’ils deviennent des professionnels de la petite enfance impliqués. Ils auront une responsabilité importante, et nous nous devons d’être à leur écoute toute la durée de la formation. »
-Lysiane Guilloux, Directrice de l’IFMEA
Les modalités de formation
L’institut propose 3 modalités de formation distinctes concernant le CAP AEPE :
Et après ?
Une fois formés et après quelques années sur le terrain, l’IFMEA accueillera à nouveau les professionnels de l’enfance pour les accompagner dans leur évolution de carrière ; les formations d’auxiliaires de puériculture et d’infirmiers.ères puériculteurs.trices sont proposées et peuvent déboucher sur un poste à la fondation Lenval directement.
Les candidats peuvent télécharger leur dossier d’inscription au CAP AEPE en cliquant ici.
Le processus d’inscription
1 – Remplir le dossier d’inscription
2 – Envoi ou dépôt du dossier à l’IFMEA
3 – Réception et vérification des documents
4 – Validation de l’inscription et envoi de la convocation pour un entretien oral de motivation.
Les coûts
– Parcours intégral et apprentissage
Frais de sélection : 50 €
Montant de la formation : 3 830 € (tenue non comprise)
– La VAE
De 410 € à 1 775 €
L’IFMEA en quelques lignes…
L’institut a pour mission de former les futurs professionnels de l’enfance, de la naissance à l’adolescence.
Labellisé depuis 2019, 3 formations diplômantes sont proposées :
Plusieurs types de parcours sont disponibles selon les diplômes : formation continue, en apprentissage, ou par VAE.
L’équipe pédagogique pluridisciplinaire accueille les élèves dans des locaux pensés et aménagés pour un apprentissage innovant.
La salle de simulation en santé, unique dans les Alpes-Maritimes, est équipée de mannequins simulateurs d’enfants et de matériel de haute technologie, permettant une simulation parfaite de différentes situations de soins. L’apprentissage par simulation est une méthode pédagogique active, basée sur l’analyse d’une action de soin et complémentaire des enseignements en travaux pratiques. Salles de cours, informatique, de travaux pratiques, de recherches, de visio-conférence et de restauration viennent compléter l’offre proposée par l’Institut.
Les troubles des conduites alimentaires (TCA) concernent près d’un million de personnes en France. Plus de la moitié d’entre elles ne sont pas dépistées et n’accèdent pas encore aux soins. A l’occasion de la 6e Journée internationale des TCA, le mercredi 02 juin, les équipes, pédopsychiatres et pédiatres, de l’hôpital universitaire pédiatrique Lenval alertent les professionnels et les familles.
La prise en soin à Lenval
Le service (SUPEA*) a développé une expertise sur le diagnostic et la prise en charge de l’anorexie, la boulimie et les troubles d’alimentation sélective et/ou d’évitement.
Aujourd’hui des parcours de soins personnalisés aux patients et à leurs familles sont proposés.
« Progressivement, nous avons augmenté la capacité de soins ambulatoires pour qu’ils deviennent plus fréquents et plus précoces afin de diminuer les soins en hospitalisation à temps plein en fréquence et en durée. Cette prise en charge diversifiée et multidisciplinaire permet de proposer une véritable alternative à l’hospitalisation. Elle favorise l’alliance thérapeutique et de ce fait une continuité du soin sur plusieurs mois jusqu’à l’obtention de critères d’amélioration stables. Elle facilite les soins lors des rechutes. » indique le Dr Emmanuelle DOR.
Les prises en charge se veulent hyperspécialisées, innovantes et multidisciplinaires : pédopsychiatres, pédiatres, diététiciennes, médecin nutritionniste, psychologues, psychomotricienne, danse thérapeute… Elles visent à travailler la reprise alimentaire, les relations au corps, aux pairs, aux adultes, aux parents, à la scolarité, à l’orientation…
« Il s’agit de soins individuels ou de groupe, sous forme d’ateliers thérapeutiques olfactifs, gustatifs, créatifs (art-thérapie), corporels (relaxation, psychomotricité), de repas thérapeutiques, de cuisine créative, de groupe de parole. Ces soins sont proposés aux patient(e)s.
Dans ce dispositif, les parents sont accompagnés par des consultations parents, un groupe de parole et un groupe dédié aux mamans avec antécédents personnels de TCA » précise l’équipe.
Les signes d’alerte
Chez les adolescents, une perte de poids de 10% ou plus, des variations brutales de poids et de comportement, une aménorrhée, une préoccupation excessive autour de l’image du corps, de l’alimentation et de la diététique, ainsi qu’une mauvaise estime de soi, doivent être considérés comme des signes d’appel d’un comportement anorexique ou boulimique.
D’autres signes comme les vomissements, le suivi « à la lettre » de régimes avec une perte de poids significative, une activité physique intense, témoignent d’un trouble alimentaire qui s’installe…
Une « perte de l’appétit » se traduit par une lutte active contre la faim et un évitement de tous « les aliments qui font grossir », fréquemment associée à d’autres manifestations qui ont toutes pour but de perdre du poids (hyperactivité physique, vomissements provoqués, utilisation de médicaments, etc…)
Une perturbation de l’image corporelle, dans laquelle la personne ne perçoit plus sa propre maigreur, associée à une obsession du poids et une peur panique de grossir.
Une consultation médicale s’avère nécessaire quand au moins deux réponses positives sont données sur ces 5 questions :
(Version française du questionnaire SCOFF-F)
PROFESSIONNELS ¤
Depuis 4 ans, le SUPEA fait partie de la Fédération Méditerranéenne Anorexie Boulimie (Bouches du Rhône, Var et Alpes Maritimes) affiliée à la FFAB. Ainsi la FMAB propose une visioconférence le mercredi 2/06/2021 pour les professionnels sur le thème :
« TCA Enfant, Adolescent, Jeune Adulte : Quand s’inquiéter ? vers qui orienter ? » + Infos : +33 (0) 4 92 03 03 26
*SUPEA : Service Universitaire de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent
FOCUS MEDICAL
Tous les soins, mis en place par le SUPEA ont été pensés et développés à partir d’une hypothèse originale :
les patient(e)s présenteraient une altération de la dimension hédonique mal intégrée ou effacée au cours de leur développement en lien avec des distorsions des cognitions sensorielles.
Ainsi dans une approche intégrative fondée sur les théories psychodynamiques, l’expérience clinique et l’apport des neurosciences nous avons développé un parcours de soins sensoriels.
Notre dispositif de prise en charge est constitué de différentes modalités de soins complémentaires : l’hospitalisation à temps plein (Unité de 7 lits) et les soins ambulatoires avec des consultations spécialisées, un CATTP (Centre d’Accueil Thérapeutique à Temps Partiel) devenu Hôpital de jour (6 places) et une Equipe mobile TCA.