Ils sont psychologues, auxiliaires de puériculture, médecins, salariés des centres de santé, infirmiers, professionnels de la protection de l’enfance, psychomotriciens… et pourtant ils n’ont pas tous accès aux mesures du Ségur de la santé.
Au cœur de leurs métiers : la santé de 0 à 18 ans, la protection de l’enfance, les handicaps, l’autisme, la formation des professionnels de santé aux métiers de l’enfance et de l’adolescence… La fondation Lenval est le gestionnaire privé solidaire de 8 établissements pédiatriques répartis sur 17 sites azuréens. Elle rassemble 1297 professionnels (en CDI). L’objectif partagé par ses administrateurs, dirigeants et fondateurs est la transmission d’une pédiatrie en bonne santé.
Aujourd’hui, l’inquiétude et l’incertitude mobilisent.
- La catégorisation de l’établissement dans lequel les professionnels exercent leur activité ouvrent ou non le droit à la revalorisation salariale du Ségur de la santé. Aujourd’hui les secteurs du médico-social et du social sont exclus, et pourtant on y retrouve les mêmes métiers, ils représentent 2% des personnels de la fondation Lenval.
- Les médecins de l’ESPIC, l’hôpital universitaire pédiatrique Lenval, salariés de la fondation Lenval, soit 41 % des médecins, sont exclus des dispositions. Cela entraine dans la gestion des carrières comme dans l’attractivité des établissements une nouvelle inégalité que les gestionnaires privés solidaires ne peuvent compenser.
- Parallèlement, pour les personnels de santé qui bénéficient dès aujourd’hui des revalorisations, l’inquiétude est également forte. En effet, les modalités de ressources financières qui permettraient de garantir, sereinement et dans le temps, ces revalorisations reposent sur une évolution des tarifs. Il s’agit d’un nouveau risque économique fort.
Cette différence de traitement et les incertitudes mobilisent la direction générale de la fondation Lenval, depuis plusieurs semaines.
La pédiatrie azuréenne à Lenval, c’est une gestion privée solidaire, un modèle unique, historique. La solidarité est la valeur qui a bâti ce modèle et permis son essor.
Il est nécessaire d’unir les forces auprès des instances nationales pour assurer, d’une part, une égalité envers les personnels et les établissements et, d’autre part, pour garantir les dispositifs de ressources qui permettront de tenir ces engagements financiers.
« Les personnels de santé, toutes catégories confondues, dans les organisations hospitalières, médico-sociales ou sociales subissent des barèmes qui entrainent des salaires peu élevés. Le Segur de la santé, à juste titre, prévoit une revalorisation historique dans la santé. Pour des établissements comme les nôtres, et particulièrement dans nos secteurs médico-sociaux et sociaux, rien n’est assuré. Nous sommes donc inquiets et mobilisés au plus haut niveau aux côtés de la FEHAP(1), notre fédération. » indique Philippe Pradal, Président de la fondation Lenval. Dans un récent courrier, au Président du Département des Alpes-Maritimes, Philippe Pradal a tenu à l’informer des difficultés rencontrées notamment à la pouponnière, la petite enfance étant une compétence départementale déléguée à la fondation Lenval.
Arnaud Pouillart, directeur général de la fondation, est également délégué départemental de la FEHAP. « Le 6 novembre la FEHAP et NEXEM ont saisi le Premier ministre pour dénoncer l’exclusion des revalorisations salariales des professionnels du handicap, de la protection de l’enfance, de l’insertion… Cette différence de traitement crée une fracture au sein des établissements, elle s’ajoute à nos difficultés de recrutement, elle n’est pas fondée. »
Les personnels se sont également mobilisés. Des photos illustrant leur colère ont pu être diffusées via la page de la fondation Lenval du réseau social professionnel Linkedin s’associant ainsi à la campagne nationale initiée par la FEHAP. A leur initiative, une pétition en ligne a également rassemblé près de 1000 signataires.
(1) Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne privés non lucratifs.