Le pic de l’épidémie est annoncé, engageons-nous pour limiter les contagions. Les pédiatres de la Fondation Lenval souhaitent informer les familles face au risque de bronchiolite.
Les virus de l’hiver sont très contagieux, il est donc important d’être vigilant et de limiter les risques de contagion.
Dans les virus de l’hiver, le VRS (Virus Respiratoire Syncitial) est le plus fréquent, et peut être responsable d’une atteinte respiratoire au niveau des bronchioles des nourrissons. Cette atteinte est appelée « bronchiolite aigue ». Dans les cas les plus graves, l’enfant peut garder des séquelles respiratoires.
« Ne baissez pas la garde, maintenez les gestes barrières » !
Les bonnes pratiques d’hygiène demeurent des aides efficaces et indispensables en présence de jeunes enfants.
Bonnes pratiques avec un nourrisson :
1/ Se laver les mains très régulièrement dans la journée : les mains sont les premières porteuses de maladies et il est primordial d’effectuer un lavage de mains minutieux après s’être mouché, avoir pris les transports publics, avoir touché des poignées de portes etc… L’eau et le savon ou le gel hydro-alcoolique sont deux solutions efficaces.
2/ Restreindre les visites au cercle des adultes très proches et non-malades.
3/ Éviter d’embrasser votre enfant sur le visage et dissuadez-en ses frères et sœurs, surtout s’ils fréquentent une collectivité (crèche, école…) en période d’épidémie.
4/ Maintenir à distance du nourrisson, autant que possible, les frères et sœurs si ils ont des symptômes d’infections virales.
5/ Ne pas échanger les biberons, les sucettes et les couverts au sein de votre famille.
6/ Nettoyer fréquemment les jouets et peluches.
7/ Ne pas emmener votre bébé de moins de 3 mois dans des espaces publics
8/ Si votre enfant est malade, le garder à la maison durant la maladie pour ne pas contaminer d’autres enfants et propager l’épidémie.
9/ Aérer les pièces au moins 10 minutes par jour.
Bonnes pratiques pour les adultes proches d’enfants de moins de 1 an
1/ Si vous avez une rhinopharyngite ou si vous toussez, servez-vous de mouchoirs jetables.
2/ Toussez et éternuez dans votre coude.
3/ Portez un masque jetable si vous êtes enrhumé(e), surtout pour protéger les bébés.
4/ Ouvrez les fenêtres régulièrement pour aérer et diminuer la concentration en microbes.
5/ N’exposez pas votre enfant à un environnement enfumé (tabagisme passif).
Quels sont les symptômes ?
Une bronchiolite débute généralement par un simple rhume ou une rhinopharyngite avec une légère fièvre. Puis des signes peuvent alerter, comme des difficultés respiratoires (respiration très rapide, très lente ou irrégulière) ; une toux sèche puis de plus en plus grasse ; une fièvre modérée ; une fatigue, une perte de réactivité ; des prises alimentaires inférieures aux rations habituelles.
Dans quels cas se rendre aux urgences ?
Dans la très grande majorité des cas, la bronchiolite est bénigne et une simple désobstruction du nez avec l’aide de sérum physiologique ainsi qu’un fractionnement de l’alimentation seront suffisants.
Néanmoins, certains signes cliniques ou critères doivent alerter et conduire à se rendre aux services d’urgences :
- Un âge de moins de six semaines ou un enfant prématuré de moins de trois mois
- Des antécédents de maladie cardiaque ou respiratoire
- Des troubles de l’alimentation tel qu’un refus de boire ou s’alimenter, ou bien des portions diminuées de plus de moitié sur plusieurs prises successives malgré le fractionnement
- Une somnolence ou pleurs inhabituels
- Une fièvre mal tolérée
- Une aggravation des signes respiratoires malgré désobstruction nasale
- La survenue de pause respiratoire (apnée), malaise ou coloration bleue autour de la bouche
Quels sont les traitements actuels ?
Aujourd’hui, il n’existe pas de traitement curatif pour les patients atteints de bronchiolite, mais un traitement symptomatique (lavages de nez, fractionnement de l’alimentation, voire oxygénothérapie en hospitalisation) et un traitement préventif : un anticorps monoclonal dirigé contre le VRS, qui est uniquement administré aux patients les plus à risque (grands prématurés, nourrissons porteurs d’une cardiopathie significative…). Ce traitement est particulièrement contraignant car il doit être injecté par voie intramusculaire toutes les 4 semaines sur la saison épidémique.