Ce service accueille jusqu’à sept jeunes simultanément, généralement âgés de 12 à 16 ans. Ils sont encadrés par des professionnels de santé pendant leur séjour médical et participent à différents ateliers toujours thérapeutiques.
« C’est important pour la fondation Lenval d’intégrer l’art dans ses établissements. Le soutien des artistes et leur engagement solidaire est une chance, nous sommes très heureux de pouvoir grâce aux partenaires qui nous entourent et nous aident décorer les espaces et leur donner une identité » indique Arnaud Pouillart, directeur de la fondation Lenval.
Un Message transmis par l’ARTISTE
« Ce projet me tenait à cœur, j’étais déjà venu faire un atelier dans une unité de pédopsychiatrie et cela avait été un moment fort. Le contact avec les jeunes, leur laisser la liberté de colorier, de discuter, c’est une petite parenthèse que j’avais envie de partager à nouveau avec eux.
Mon parcours n’a pas été lisse, je voulais aussi leur dire que les différences ne sont pas des obstacles mais des forces. Leur donner l’envie de dépasser les murs de l’hôpital et d’en sortir. C’est un projet que j’ai voulu collaboratif, c’était important que les patients participent à mes côtés. Il n’y a pas eu de contrainte mais de l’échange du partage et cela dès le premier jour. Cette fresque va vivre sa vie dans ce service, elle rencontrera d’autres adolescents, nous avons inscrits un message Oser, se Libérer, Vivre… » François Nasica
A l’origine du projet
Léa Marciano, galeriste installée sur le cours Saleya (Momentum Art Gallery), était prête à financer un projet artistique pour les patients. Elle connait bien la fondation Lenval, pour être déjà bénévole et référente locale de l’association nationale Les Rois du Monde.
Au printemps dernier, Léa Marciano propose l’intervention de François Nasica, artiste reconnu au grand cœur. Le service d’hospitalisation des adolescents terminera sa phase de travaux à la fin de l’été, des travaux réalisés suite au 9 décembre 2020 où un départ de feu avait occasionné de nombreux dégâts matériels. Le projet de l’intervention artistique de François Nasica est alors présenté à l’équipe du Professeur Florence Askenazy, cheffe du service universitaire de psychiatrie de l’enfant à l’adolescent. Quelques échanges, une rencontre et le projet est engagé.
« Les patients de ce service restent hospitalisés au moins 3 semaines et parfois jusqu’à 6 mois. Nous nous devons d’apporter des soutiens multiples et des opportunités d’échange. La décoration et l’aménagement des espaces sont essentiels, c’est leur cadre de vie et cette fresque une allégorie de l’adolescence. On retrouve les couleurs primaires, des dessins qui pourraient sembler enfantins dans un style Street Art qui rappelle l’ouverture sur la rue, l’extérieur, le monde vers lequel l’adolescent doit aller pour devenir adulte. Cette fresque est un véritable message d’espoir, je suis heureuse de pouvoir proposer cette ouverture sur le monde aux jeunes que nous accueillons » a précisé le docteur Emmanuelle Dor lors des remerciements.